Autosurveillance glycémique

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Examen d’une technologie de la santé

Projet de l'ACMTS sur l'utilisation optimale

L'autosurveillance de la glycémie est effectuée par le patient atteint du diabète de type 2 afin de contrôler le niveau de glucose dans son sang à un moment donné. L'autosurveillance glycémique peut se faire à domicile, au travail ou ailleurs ; pour ce faire, le patient prélève une goutte de sang par une piqûre au bout de son doigt, la met sur une bandelette de test  et insère la bandelette dans un glucomètre électronique qui affiche par la suite un numéro sur l'écran. L'autosurveillance de la glycémie a été préconisée depuis des années comme approche destinée à améliorer l'équilibre glycémique chez les personnes atteintes de diabète de type et de type 2.

Justification des recommandations

Bien que l'autosurveillance glycémique soit une mesure répandue dans la prise en charge du diabète, ses effets bénéfiques sont incertains, particulièrement dans le diabète de type 2 non traité à l'aide d'insuline, et sa fréquence optimale reste à déterminer. De plus, non seulement le coût de l'autosurveillance glycémique est-il élevé, mais il ne cesse d'augmenter en raison de la hausse de la prévalence du diabète au Canada et de la fréquence accrue de l'autosurveillance glycémique.

Ancien comité consultatif de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS), le Comité consultatif du Service canadien de prescription et d'utilisation optimales des médicaments (SCPUOM) (dont les membres représentent les ministères de la Santé du Canada) a recommandé l'examen des données probantes cliniques et économiques ayant trait à la prescription et à l'utilisation optimale de l'autosurveillance glycémique. L'étude du sujet est centrée sur les questions de recherche suivantes :

  • Quelle est la fréquence de vérification glycémique optimale dans le diabète de type 2 ?
  • Quelle est la fréquence de vérification glycémique optimale dans le diabète de type 1 et dans le diabète gestationnel ?

Messages clés

L'étude du sujet se conclut par les messages principaux que voici :

  • Dans le diabète de type 1 ou de type 2 dont le traitement comprend de l'insuline basale ou en bolus, l'autosurveillance glycémique devrait être personnalisée afin d'adapter au plus juste l'insulinothérapie.
  • Dans le diabète de type 2 dont le traitement comprend de l'insuline basale, l'autosurveillance glycémique devrait être personnalisée, mais la vérification glycémique à 14 reprises par semaine au maximum devrait être suffisante dans la plupart des cas.
  • La plupart des adultes atteints de diabète de type 2, dont le traitement se compose d'antidiabétiques oraux (qui n'ont pas recours à l'insuline), n'ont pas à se plier à l'autosurveillance glycémique assidue. Dans certains cas, la vérification de la glycémie sera plus fréquente, notamment en cas :
    • od'instabilité de la glycémie ;
    • ode maladie en phase aiguë ;
    • ode modification de la pharmacothérapie ;
    • ode risque d'hypoglycémie ;
    • ode grossesse ;
    • od'un emploi où l'hypoglycémie constitue un danger.

Dans ces cas, l'autosurveillance glycémique périodique devrait déboucher sur des actions précises destinées à prévenir l'hypoglycémie ou à y remédier, à modifier la dose du médicament, par exemple.

  • En principe, l'autosurveillance glycémique courante est inutile dans le diabète de type 2 lorsque la diète est la seule mesure thérapeutique.

L'ACMTS offre aussi des outils d'échange des connaissances qui visent à soutenir la mise en application des recommandations et à aider les professionnels de la santé, les décideurs et les consommateurs à prendre des décisions éclairées.

Rapports

Notre projet sur l’autosurveillance glycémique a mené aux rapports suivants :

Rapports sommaires

Rapports définitifs