La mesure du rapport international normalisé au point de service dans la surveillance de l’anticoagulothérapie par la warfarine ou une autre antivitamine K

Détails

Fichiers
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Numéro de projet :
OP0515-000

L’ACMTS a entrepris un projet sur l’utilisation optimale afin d’évaluer l’impact clinique et économique de la mesure du rapport international normalisé (RIN) au point de service (PDS) pour les patients prenant de la warfarine ou d’autres antagonistes de la vitamine K.

Les patients atteints de fibrillation auriculaire, ayant reçu des prothèses valvulaires cardiaques ou souffrant de thromboembolie veineuse peuvent recourir à une thérapie d’anticoagulants oraux (TAO) contenant de la warfarine ou d’autres antagonistes de la vitamine K pour prévenir la formation de caillots de sang. Lorsqu’ils prennent ces médicaments, les patients doivent être surveillés afin de s’assurer qu’ils prennent la bonne dose de médicament et qu’ils ne sont pas à risque de saignement ou de caillots de sang. La méthode normale de contrôle est le test sanguin en laboratoire par ponction veineuse pour mesurer le RIN. La mesure au PDS se définit par la proximité de l’endroit où le patient demeure.

Il y a trois façons de mettre en place la mesure du RIN au PDS :

  • L’autogestion par le patient (APP), où le patient évalue lui-même son RIN en utilisant un dispositif au PDS et qu’il ajuste lui-même la dose d’anticoagulant en se fiant aux résultats et à un protocole ou un algorithme prédéterminé;
     
  • L’autotest par le patient (ATP), où le patient évalue lui-même son RIN en utilisant un dispositif au PDS et qu’un clinicien ajuste ensuite la dose d’anticoagulant en se fondant sur les résultats.
     
  • Le test du RIN au PDS en clinique, où le test au PDS est effectué dans un milieu clinique tel qu’un bureau de médecin ou dans une clinique d’anticoagulothérapie.

L’ACMTS a mené une analyse des données cliniques et a effectué une analyse de la santé pour comparer la mesure du RIN au PDS avec la mesure normale du RIN en laboratoire. Les commentaires des parties prenantes ont été amassés à différentes étapes du projet. Un comité consultatif d’experts comprenant des experts de partout au Canada, le Comité d’experts en examen sur les technologies de la santé (CEETS), a été mis sur pied pour aider l’ACMTS à fournir des conseils sur ce sujet et pour l’appuyer dans d’autres projets sur l’utilisation optimale.

Les objectifs du présent projet sont de déterminer :

  • Dans quels environnements cliniques la mesure du RIN au PDS doit-elle être considérée?
  • Y a-t-il un endroit plus propice que les autres pour la mesure du RIN au PDS?

Messages clés

Le travail de l’ACMTS sur ce projet a cerné les messages clés suivants :

Pour les prestataires de soins de santé et leurs patients prenant de la warfarine :

  • La mesure du RIN au PDS est exacte.
  • Offrez aux patients, si cela leur convient et s’ils le désirent, le choix de mesurer leur RIN par eux-mêmes et de faire les ajustements à la dose de leur médicament. Donnez-leur la formation et le soutien.
  • Si les patients ne désirent pas ou ne sont pas en mesure de gérer leur dose eux-mêmes, l’autotest et l’ajustement de leur dose par un professionnel de la santé peuvent représenter une option, mais seulement si les difficultés du patient sont assez importantes pour empêcher le patient de subir les tests en laboratoire.
  • La mesure du RIN au PDS en clinique peut être plus onéreuse que le test en laboratoire; toutefois, il faut considérer le contexte de votre clinique de soins avant de mettre cette pratique en œuvre.

Pour les décideurs en soins de santé et les prestataires de soins de santé :

  • La mesure du RIN au PDS faite avec l’un ou l’autre des dispositifs de mesure courants est une alternative précise au test en laboratoire. 
  • L’autogestion par le patient (mesure du RIN au PDS + l’ajustement de la dose) est l’option la plus efficace, lorsqu’elle est possible.
  • L’autotest par le patient, puis l’aide d’un prestataire de soins de santé pour l’ajustement de la dose est une option acceptable lorsque la mesure du RIN en laboratoire est compliquée.
  • La mesure du RIN au PDS en clinique externe doit faire l’objet d’une réflexion sérieuse qui tiendra compte du contexte et des couts.

Outils

L'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) a mis au point les outils suivants dans le but de favoriser la mise en pratique réelle de ses recommandations. L'ACMTS peut les adapter selon les besoins particuliers des intervenants et ainsi en rehausser l'utilité pour divers groupes. Communiquez avec nous si vous souhaitez notre aide dans l'adaptation des outils en fonction de vos besoins précis en tant que professionnel de la santé, responsable de politiques ou consommateur.

L'ACMTS met le POC INR Costing Tool (en anglais seulement) à la disposition des décideurs qui contemplent l'idée de mettre en pratique la technologie de mesure du rapport international normalisé au point de service (RIN au PDS). Cet outil permet d'estimer le cout total de l'autogestion par le patient, de l'autotest par le patient ou du test en clinique du RIN au PDS en permettant aux usagers de saisir les données spécifiques au milieu de soins concernant la charge de travail, les habitudes de pratique et les couts.

Point-of-Care INR Testing (en anglais seulement) ― un article de bulletin qui résume le travail effectué par l'ACMTS au sujet de la mesure du RIN au PDS pour les patients qui prennent de la warfarine ou un autre anticoagulant antivitamine K. Cet article a originalement été publié en aout 2014 dans la revue Hospital News, Canada's health care newspaper since 1987.

Comparaison de la mesure RIN au point de service et de la mesure du RIN en laboratoire : Que nous disent les preuves? Outil — un outil qui décrit en un coup d'œil les différentes façons dont le test du RIN au PDS peut être utilisé pour surveiller le RIN en comparaison avec le test courant en laboratoire.

Rapports

Notre projet intitulé La mesure du rapport international normalisé au point de service dans la surveillance de l’anticoagulothérapie par la warfarine ou une autre antivitamine K a mené aux rapports suivants : 

Rapports définitifs