La prise en charge modérée de la néphropathie chronique chez l'adulte : efficacité clinique et rapport cout/efficacité

Détails

Fichiers
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1276-000

Question

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la prise en charge modérée de la néphropathie de stade avancé ou terminal?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de la prise en charge modérée de la néphropathie de stade avancé ou terminal?

Messages clés

Ce rapport résume les données probantes sur l’efficacitéclinique et le rapport cout/efficacité de la prise en charge modérée en cas de néphropathiechronique avancée ou d’insuffisance rénaleterminale. Il porte sur trois revuessystématiques, sept études non randomisées et une évaluationéconomique.La prise en charge modérée et la dialyse donnent lieu à des issuescomparables chez les patients âgés atteints de néphropathie chronique. Chez lespatients atteints d’insuffisancerénale terminale, la prise en charge prudente estassociée à une survie plus courte et à un taux de mortalité accru comparativementà la dialyse. Cependant, en présence de comorbidité grave, on n’observe aucunedifférence entre les deux. Chez les patients atteints de néphropathiechronique, la qualité de vie, la prévalence des symptômes et les résultatsfonctionnels sont semblables selon l’approche suivie. Les patients atteints d’insuffisancerénale terminale faisant l’objet d’une prise encharge modérée signalent un plus lourd fardeau associé à leur néphropathie queceux qui reçoivent la dialyse, mais la qualité de vie globale est la même. Nous n’avons pas trouvé de donnéesprobantes comparant les deux approches en ce quiconcerne le retour à la maison, la fragilité, la fonction rénale et l’innocuité.Dans l’ensemble, les données probantes comportent plusieurslimites et sources de biais. Mentionnons entre autres des différences entre lespatients recevant la dialyse et ceux recevant la prise en charge modérée, quiminent la crédibilité de comparaisons objectives entre les groupes. De même, onnote des difficultés méthodologiques et éthiques quant à la tenue d’étudesrandomisées rigoureuses, et des facteurs de confusion potentiels, comme l’âgeou les autres maladies, qui pourraient influencer indépendamment les résultats.Les données probantessur le rapport cout/efficacité de la priseen charge modérée sont limitées, de qualité faible à modérée et ne peuvent pasêtre appliquées aux contextes canadiens. Une étude de rentabilité menée enIndonésie indique que le traitement symptomatique est la stratégie la plus rentable à un seuil de disposition à payer de 43 millions de rupiahs indonésiennes.