La tomodensitométrie à faisceau conique en chirurgie dentaire, buccale et maxillofaciale, et en contexte otorhinolaryngologique

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Analyse de l'environnement
Numéro de projet :
ES0348-000

Cette analyse de l’environnement a pour but de guider Santé Canada dans l’élaboration de la règlementation visant les fabricants d’appareils de tomodensitométrie à faisceau conique. Elle ne se veut pas une évaluation de la pratique clinique individuelle.

Les principaux objectifs sont les suivants :

  • déterminer les interventions pour lesquelles la tomodensitométrie à faisceau conique est couramment utilisée;
  • identifier les professionnels employant cette technique d’examen en vue d’une intervention dentaire, maxillofaciale ou otorhinolaryngologique;
  • mettre de l’avant les dispositions prises par les provinces en matière de formation;
  • calculer le nombre d’appareils de tomodensitométrie à faisceau conique au pays;
  • évaluer la dose de radiation selon le type d’intervention (bébé, enfant, adolescent, adulte).

Messages clés

  • Cette analyse de l'environnement avait pour but de décrire l’utilisation de la tomodensitométrie à faisceau conique au Canada, d’identifier les professionnels employant cette technique et de cerner les exigences de formation des personnes qui utilisent les appareils.
  • L’analyse s’appuie sur une revue de la littérature et une enquête menée auprès d’un échantillon représentant divers milieux cliniques au Canada. Les répondants à l’enquête viennent de l’Ontario, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’Alberta, et plus du tiers sont des dentistes ontariens.
  • Les rayonnements ionisants sont un facteur de risque de l’apparition de tumeurs. Comme la tomodensitométrie à faisceau conique émet une plus forte dose de rayonnements que l’imagerie classique en deux dimensions, il est important de limiter autant que possible l’exposition aux rayonnements.
  • D’après les réponses obtenues à l’enquête, il semble que la tomodensitométrie à faisceau conique soit le plus couramment utilisée en planification implantologique chez l’adulte. Cette technique semble aussi souvent utilisée pour la détection des dents incluses, des kystes buccaux ou faciaux et des tumeurs ainsi que pour l’imagerie endodontique chez l’adulte.
  • Les réponses d’enquête laissent supposer que la tomodensitométrie à faisceau conique est rarement utilisée chez les enfants, qui sont les plus vulnérables aux effets des rayonnements ionisants. Exception faite d’une personne, les répondants indiquent que cette méthode n’est habituellement pas utilisée chez les bébés et les enfants de moins de cinq ans. De plus, les répondants l’utilisent rarement chez les enfants de 5 à 9 ans. La principale utilisation de cette technique chez les enfants et les adolescents de 5 à 17 ans semble être la détection de dents incluses, de kystes buccaux et faciaux et de tumeurs.
  • Tous groupes d’âge confondus, les répondants utilisent rarement la tomodensitométrie à faisceau conique pour la détection des caries ou des maladies des gencives ou pour l’imagerie de la cloison nasale ou d’une fente palatine. Aucun répondant n’indique avoir utilisé cette technique aux fins de chirurgie plastique, ou d’imagerie de l’oreille interne ou du crâne, ce qui pourrait toutefois s’expliquer s’explique par le fait qu’il s’agissait principalement de dentistes.
  • Les répondants décrivent des doses de rayonnements très variées, selon le groupe d’âge, l’intervention et le type de mesure employé.
  • Les exigences de formation en place pour assurer que les personnes utilisant les appareils aient des compétences suffisantes, tant sur le plan technique que d’un point de vue de sécurité, varient d’une province à l’autre, certaines adoptant une approche plus structurée que d’autres. Les professionnels de la santé autorisés à utiliser les appareils varient aussi selon la province. D’après l’enquête, les dentistes représenteraient à l’heure actuelle la majeure partie des professionnels utilisant la tomodensitométrie à faisceau conique; cependant, les dentistes étaient également les mieux représentés parmi les répondants au sondage, ce qui pourrait avoir influencé ce résultat.
  • Il y a plusieurs modèles d’appareil de tomodensitométrie à faisceau conique en usage au Canada. La plupart des répondants indiquent que les appareils sont dotés de programmes d’imagerie prédéfinis qu’ils utilisent pour leurs interventions. Environ la moitié des répondants rapportent avoir également fixé leurs propres paramètres pour certaines interventions. La plupart des systèmes utilisés comprennent des tableaux d’exposition, que la majorité des répondants trouvent faciles à comprendre.