L’administration intranasale ou intramusculaire de naloxone dans la prise en charge de la surdose d’opioïdes en milieu de soins préhospitaliers : efficacité clinique comparative, rapport cout/efficacité et lignes directrices

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1220-000

Question

5. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes concernant le recours à la naloxone dans la prise en charge de la surdose d’opioïdes en milieu de soins préhospitaliers? 

  1. Quelle est l’efficacité clinique comparative de l’administration par vaporisateur nasal de chlorhydrate de naloxone par rapport à l’administration intramusculaire de naloxone?
  2. Quelle est l’efficacité clinique comparative de l’administration par vaporisateur nasal de chlorhydrate de naloxone par rapport à l’administration intranasale de naloxone au moyen d’un atomiseur?
  3. Quelle est l’efficacité clinique comparative de l’administration intranasale de naloxone au moyen d’un atomiseur par rapport à l’administration intramusculaire de naloxone?
  4. Quel est le rapport cout/efficacité de l’administration par vaporisateur nasal de chlorhydrate de naloxone, de l’administration intranasale de naloxone au moyen d’un atomiseur et l’administration intramusculaire de naloxone?

Messages clés

D’après une évaluation économique employant un modèle d’analyse décisionnel intégrant des éléments issus de la documentation médicale et de sources propres à Toronto, un programme de naloxone en milieu scolaire visant à réduire la mortalité attribuable aux surdoses d’opioïdes pourrait être rentable dans s’il survenait au moins deux surdoses chaque année. L’analyse cout/efficacité comporte toutefois une limite importante, soit le fait qu’en l’absence de données sur l’incidence des surdoses dans les écoles canadiennes, les auteurs présument qu’il survient entre une et cinquante surdoses tous les dix ans dans l’ensemble des 112 écoles du Toronto District School Board, territoire sur lequel porte l’étude, mais sans justifier adéquatement cette décision.

Un ensemble de lignes directrices, s’appuyant sur des données probantes de très piètre qualité, formule une recommandation faible de privilégier l’administration intranasale plutôt que l’administration intramusculaire chez les patients en surdose d’opioïdes confirmée ou suspectée en milieu extrahospitalier. Cette recommandation repose sur l’efficacité comparable des deux modes d’administration ainsi que sur la facilité d’administration supérieure et les effets indésirables moindres associés à l’administration intranasale, qui favorisent la sécurité des professionnels et des patients. Les lignes directrices laissent entendre que la dose d’attaque devrait être assez élevée pour rétablir la fonction respiratoire, mais assez faible pour ne pas provoquer de symptômes de sevrage, et tenir compte de facteurs comme les opioïdes consommés dans la région. 

La recherche documentaire ne permet pas de relever des données probantes sur l’efficacité clinique comparative de l’administration par vaporisateur nasal de chlorhydrate de naloxone par rapport à l’administration intramusculaire ou intranasale au moyen d’un atomiseur. De même, nous n’avons pas trouvé de données probantes sur l’efficacité clinique comparative de l’administration intranasale au moyen d’un atomiseur par rapport à l’administration intramusculaire, outre les données déjà présentées dans un rapport d’examen rapide de l’ACMTS.