Messages clés
Quatre publications sont conformes aux critères d’inclusion : deux revues systématiques et deux essais cliniques randomisés en chassé-croisé. Nous n’avons pas répertorié de lignes directrices fondées sur des données probantes.Les revues systématiques portent ensemble sur huit études distinctes qui examinent principalement le dronabinol. Seule une étude de cas évalue le nabilone. L’interprétation des constatations présentées de manière descriptive dans les revues systématiques est difficile en raison du peu de données présentées. Il est ainsi difficile d’en savoir beaucoup sur la population étudiée en raison de l’absence d’information sur les caractéristiques des patients, dont l’âge, le sexe, la gravité de la démence, les troubles comorbides, les médicaments concomitants et le milieu (la collectivité ou l’établissement de soins de longue durée). Bien que les études sur le dronabinol s’entendent pour dire qu’il réduit les symptômes comportementaux, l’exposition au traitement est en général brève et près de la moitié des études n’ont pas de comparateur. De plus, seulement trois des huit études rapportent les incidents indésirables, ce qui complique la détermination des risques et des avantages. Les deux essais cliniques randomisés en chassé-croisé, quoiqu’ils fassent mieux pour la présentation des données, n’apportent pas grand-chose au corpus de données probantes, car ce sont des études secondaires exploratoires, à l’effectif peu nombreux, sur l’innocuité d’un bref traitement à l’aide d’une préparation de THC qui n’est plus offerte au Canada. Par conséquent, les données probantes sur les cannabinoïdes dans le traitement de la démence sont lacunaires, rendant difficile la prise de décisions éclairées à ce sujet.