Les programmes d’intervention précoce chez l’adolescent atteint d’un trouble des conduites alimentaires

Les troubles des conduites alimentaires, quoique graves, sont traitables, et ils entrainent des taux de mortalité parmi les plus élevés parmi les troubles de santé mentale; les décès qui y sont associés représentent environ 10 % à 15 % des décès attribuables à la maladie mentale. Selon un rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé, les hospitalisations de jeunes femmes atteintes de troubles des conduites alimentaires ont augmenté de plus de 50 % au cours de la pandémie de COVID-19. Toutefois, cette hausse serait une sous-estimation de la situation réelle, car certaines jeunes personnes de collectivités mal servies et de quartiers défavorisés ont de la difficulté à accéder à un traitement des troubles des conduites alimentaires. Elles pourraient donc s’en trouver sous-représentées dans les données sur les hospitalisations. 

Bien que les données probantes indiquent que l’intervention précoce favorise l’amélioration des résultats et un rétablissement durable, accéder au traitement de ces troubles prend souvent du temps. Il n’existe pas, au sein du système de santé canadien actuel, de programmes d’intervention précoce destinés aux adolescents ayant un diagnostic de trouble des conduites alimentaires. De récents rapports laissent toutefois entrevoir un intérêt croissant pour ce type de programmes.  

L’ACMTS entreprend une évaluation des technologies de la santé afin de donner aux décideurs un aperçu des facteurs favorisant la mise en œuvre équitable de programmes d’intervention précoce destinés aux adolescents (de 11 à 21 ans) atteints de troubles des conduites alimentaires.