Les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 dans le traitement du phénomène de Raynaud et des ulcères digitaux secondaires

Détails

Fichiers
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Examen rapide
Numéro de projet :
RD0061-000

Question

  1. Quelle est l'efficacité clinique des inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (PDE-5) dans le traitement de première intention du phénomène de Raynaud ou des ulcères digitaux secondaires à une autre affection?
  2. Quelle est l'efficacité clinique des inhibiteurs de la PDE-5 dans le traitement de deuxième intention du phénomène de Raynaud ou des ulcères digitaux secondaires à une autre affection?
  3. Quel est le rapport cout/efficacité des inhibiteurs de la PDE-5 dans le traitement du phénomène de Raynaud ou des ulcères digitaux secondaires à une autre affection?
  4. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du traitement pharmacologique du phénomène de Raynaud ou des ulcères digitaux secondaires à une autre affection?

Messages clés

Dans le traitement de première intention du phénomène de Raynaud secondaire, les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 (PDE-5) sont plus efficaces qu'un placébo pour réduire la fréquence, la gravité et la durée des crises. Les inhibiteurs de la PDE-5 sont moins efficaces que les inhibiteurs calciques et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine pour réduire la gravité des crises. Les patients recevant un inhibiteur de la PDE-5 sont plus susceptibles de subir un évènement indésirable et de cesser le traitement que ceux recevant un placébo.

Dans le traitement de première intention des ulcères digitaux secondaires, les inhibiteurs de la PDE-5 sont moins efficaces pour prévenir les nouvelles ulcérations que les antagonistes des récepteurs de l'endothélium; il n'y a toutefois pas de différence entre ces deux types de traitements quant à la durée de guérison ou à la taille de l'ulcère digital primaire (résultats issus d'une étude non randomisée).

On déplore un manque de données probantes sur l'efficacité clinique des inhibiteurs de la PDE-5 dans le traitement de deuxième intention (soit après l'échec du traitement par un inhibiteur calcique) du phénomène de Raynaud ou des ulcères digitaux secondaires.

Il y a également insuffisance de données probantes sur le rapport cout/efficacité des inhibiteurs de la PDE-5 dans le traitement du phénomène de Raynaud ou des ulcères digitaux secondaires.

Nous avons repéré deux ensembles de lignes directrices formulant des recommandations sur le traitement du phénomène de Raynaud découlant d'une sclérodermie généralisée. Deux lignes directrices, s'appuyant sur des données probantes de grande qualité, recommandent le recours aux inhibiteurs calciques en première intention; une ligne directrice recommande plutôt les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II, mais cette recommandation repose sur des données probantes faibles. Les lignes directrices recommandent également d'envisager les inhibiteurs de la PDE-5, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, les alphabloquants et les statines dans le traitement du phénomène de Raynaud secondaire à la sclérodermie généralisée. Pour les cas graves, on recommande l'iloprost par voie intraveineuse.

Nous avons répertorié trois ensembles de lignes directrices formulant des recommandations sur le traitement des ulcères digitaux secondaires à la sclérodermie généralisée. Les trois recommandent le traitement par un inhibiteur de la PDE-5. Les lignes directrices recommandent également d'envisager le traitement par un antagoniste des récepteurs de l'endothélium, l'iloprost par voie intraveineuse ou un inhibiteur calcique. En cas d'ulcères graves secondaires à une sclérodermie généralisée, on recommande le traitement par l'iloprost IV ou un inhibiteur de la PDE-5.

Un patient ayant une expérience du phénomène de Raynaud et des ulcères digitaux a participé à la préparation de ce rapport; il a ciblé des critères d'évaluation importants pour les patients atteints de cette affection, notamment la douleur, la perte de doigts, la fatigue, la santé mentale et le fonctionnement. Aucune des études ou des lignes directrices repérées dans le cadre de cet examen ne comprend des mesures directes de ces critères.