Usage hors indication des immunoglobulines intraveineuses en dermatologie : efficacité clinique

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC0965-000

Question


  1. Quelle est l’efficacité clinique des immunoglobulines, administrées par la voie intraveineuse ou sous-cutanée, employées hors indication dans le traitement de maladies de la peau?


Messages clés

Les sources de données probantes recensées comparent les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) à des soins de soutien, à la corticothérapie ou à un placébo dans le traitement de maladies de la peau, notamment le syndrome de Stevens-Johnson, l’épidermolyse bulleuse toxique, la polymyosite, la dermatomyosite, la pemphigoïde bulleuse et la sclérodermie généralisée. Les données probantes au sujet des IgIV en dermatologie sont rares et proviennent principalement de revues systématiques d’études non randomisées et d’essais cliniques comparatifs randomisés (ECR) à l’effectif peu nombreux. La prudence s’impose dans l’interprétation des résultats en raison de la faiblesse des données probantes et de l’hétérogénéité des études examinées.Pour ce qui est du syndrome de Stevens-Johnson ou de l’épidermolyse bulleuse toxique, le traitement par des IgIV, seules ou combinées à un corticostéroïde, ne procure pas de gain de survie comparativement au traitement sans IgIV, mais il pourrait y avoir une corrélation positive entre les IgIV à haute dose et un bénéfice clinique sur le plan de la mortalité et du délai de rétablissement. Le taux de mortalité chez les enfants traités par des IgIV semble plus bas que celui chez les adultes. En ce qui a trait à la polymyosite ou à la dermatomyosite, les IgIV combinées à la corticothérapie améliorent la force musculaire et les paramètres biochimiques comparativement à un placébo ou à la corticothérapie, alors que les IgIV seules ne semblent pas exercer plus d’effet qu’un placébo. Quant à la pemphigoïde bulleuse, le délai de diminution du traitement est statistiquement moins long dans le groupe des IgIV que dans le groupe du placébo. Le traitement du syndrome de Stevens-Johnson ou de l’épidermolyse bulleuse toxique, de la polymyosite ou de la dermatomyosite, et de la pemphigoïde bulleuse par des IgIV se limite à une cure. Dans le traitement de la sclérodermie généralisée, il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les IgIV et le placébo après une cure quant à l’épaisseur de la peau, mais après deux cures, les IgIV se démarquent de manière statistiquement significative.Aucune étude portant sur les immunoglobulines administrées par la voie sous-cutanée ne satisfait les critères d’inclusion établis pour les besoins du présent examen.