La psychothérapie et la pharmacothérapie dans le traitement du trouble dépressif majeur et de l’anxiété généralisée : examen qualitatif rapide

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1108-000

Question

  1. Quelle est l’expérience des personnes atteintes de trouble dépressif majeur ou d’anxiété généralisée relativement à la pharmacothérapie et à la psychothérapie? Que pensent-elles des diverses approches de traitement?
  2. Quelle est l’expérience des membres de la famille, des aidants et des fournisseurs de soins qui s’occupent de personnes atteintes de trouble dépressif majeur ou d’anxiété généralisée relativement à la pharmacothérapie et à la psychothérapie? Que pensent-ils des diverses approches de traitement?

Messages clés

Cet examen rapide résume les résultats de 29 études portant sur l’expérience et le point de vue des patients, des fournisseurs de soins et des aidants relativement à différents types de traitements contre le trouble dépressif majeur ou l’anxiété généralisée et se penche plus particulièrement sur l’approche à paliers.

Parmi les études retenues, les participants font état d’une gamme d’avantages perçus de diverses interventions. Cependant, l’expérience des patients varie d’une étude à une autre. Certaines interventions – ou certains aspects des interventions – sont perçues comme étant mieux adaptées et plus acceptables pour certaines personnes, ce qui indique qu’il faut adapter les interventions en santé mentale pour s’assurer d’offrir des soins personnalisés axés sur le patient. On ferait ainsi en sorte qu’une personne reçoit la bonne intervention pour elle et pour sa situation particulière. Parmi les aspects à prendre en compte, notons les caractéristiques propres au patient (âge, gravité de la maladie, préférences personnelles), à l’intervention (intensité faible ou élevée, participation et soutien d’un thérapeute) et à l’établissement (milieu clinique, considération des exigences de la vie et du travail).

La nécessité du soutien d’un thérapeute ressort des conversations sur les interventions d’intensité faible comme élevée, et est soulevée par les patients, les parents et les fournisseurs de soins. Certaines personnes, mais pas toutes, se disent inquiètes lorsqu’elles ne sentent pas le soutien constant d’un professionnel de la santé; plusieurs ne se sentent pas à l’aise d’entamer un traitement sans le soutien d’un thérapeute, et ne peuvent pas ou ne veulent pas prendre la responsabilité de leur traitement. L’importance de la relation thérapeutique est un facteur important influençant l’expérience des gens, tout particulièrement lorsqu’il est question des interventions d’intensité élevée.

Le thème du rôle du parent en tant que thérapeute ressort des études décrivant l’expérience de parents appuyant leur enfant en traitement. Les parents souhaitent être inclus dans le processus, mais beaucoup trouvent difficile d’être aux côtés de leur enfant dans ce rôle. Ils vivent des difficultés concernant leur identité de parent et la clarté de leur rôle, lorsqu’ils se voient passer de « parent » à « thérapeute ». Certains disent se sentir incompétents, mal outillés et insuffisamment formés pour aider à la mise en œuvre du traitement à la maison. 

Différents motifs d’hésitation à participer au traitement sont mentionnés, surtout dans le cas des interventions d’intensité élevée. En psychothérapie, les participants se disent très influencés par ce que leur thérapeute pense d’eux, par son attitude à leur égard et par ses attentes ou ses demandes. Un milieu chaleureux où les gens se sentent en sécurité et à l’aise pour parler de leurs sentiments peut renforcer la relation thérapeutique et favoriser une participation active au traitement. De même, on recense divers motifs d’hésitation à suivre un traitement pharmacologique, notamment la crainte de développer une dépendance, la perception qu’on ne pourra pas cesser le traitement en raison du risque de rechute et le fait d’être perçu comme étant « faible ».