Dernière mise à jour : juillet 4, 2018
La démence est une maladie progressive caractérisée par l’altération des facultés mentales, qui peut se manifester par la perte de mémoire, un trouble du langage, la désorientation, un changement de la personnalité et du comportement, des difficultés à accomplir les activités quotidiennes, la négligence de soi et des symptômes psychiatriques. Selon les estimations, plus de 402 000 Canadiens sont atteints de démence, des femmes pour les deux tiers. L’on s’attend à ce que ce nombre augmente au fil du vieillissement de la population. Prendre soin d’une personne atteinte de démence est une tâche immense pour un aidant, et la prise en charge de ces patients mobilise des ressources considérables dans le système de soins de santé.
Le traitement symptomatique de la démence passe par la pharmacothérapie et des interventions non pharmacologiques. La pharmacothérapie procure des bienfaits modérés à court terme, mais elle soulève des préoccupations en matière de sécurité. La salle d’éveil sensoriel, appelée également environnement de stimulation multisensorielle, est une option non pharmacologique reposant sur la stimulation auditive, visuelle, olfactive et tactile dans un espace calme et réconfortant. La salle d’éveil sensoriel peut être dotée d’équipements divers, un éclairage à fibre optique, des diffuseurs d’arômes, des projecteurs de couleurs et de motifs changeants, des lits d’eau musicaux et vibrants, par exemple. Apparemment, la stimulation sensorielle améliorerait l’humeur et réduirait les problèmes de comportement.
L’examen des données probantes sur l’efficacité clinique et le rapport cout/efficacité de la salle d’éveil sensoriel en milieu de soins de longue durée pour les patients atteints de démence, ainsi que des lignes directrices sur ce sujet, fondées sur des données probantes, afin d’éclairer la prise de décisions à propos de cette intervention.
D’abord, une recherche documentaire restreinte dans les principales sources d’information, puis l’examen du titre et du résumé des références recensées, l’évaluation du texte intégral des publications retenues et, enfin, le choix définitif des articles en fonction des critères déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan d’étude).
La recherche documentaire a abouti au relevé de 399 références auxquelles s’ajoute un article repéré dans la littérature grise. Du lot des références, 11 sont conformes aux critères d’inclusion établis pour les besoins de l’examen — deux revues systématiques, trois essais cliniques comparatifs randomisés, quatre études non randomisées et deux ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes.