La psychothérapie dans le traitement de la douleur musculosquelettique aigüe : efficacité clinique et lignes directrices

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1262-000

Question

  1. Quelle est l’efficacité clinique des psychothérapies dans le traitement de la douleur musculosquelettique aigüe ou subaigüe?
  2. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet des psychothérapies dans le traitement de la douleur musculosquelettique aigüe ou subaigüe?

Messages clés

L’examen rapide porte sur sept publications pertinentes : cinq revues systématiques, dont deux avec métaanalyse, un essai comparatif randomisé par grappes et un ensemble de lignes directrices fondées sur des données probantes. Deux des cinq revues systématiques examinent la douleur postopératoire, les autres étudient respectivement la lombalgie subaigüe (7-12 semaines), la cervicalgie subaigüe (≤ 3 mois) et tous les types de douleur musculosquelettique. L’essai comparatif randomisé se concentre sur la lombalgie subaigüe (2-12 semaines) et l’ensemble de lignes directrices offre des recommandations sur toutes les formes de lombalgie. En général, la thérapie cognitivocomportementale et la lombalgie sont respectivement l’intervention psychologique et la douleur musculosquelettique les plus étudiées.

La thérapie cognitivocomportementale combinée avec la physiothérapie semble améliorer l’état fonctionnel après une intervention chirurgicale au dos, sans incidence sur la disparition de la douleur. Quant à l’effet de psychothérapies qui font appel à la relaxation ou à une technique de pleine conscience sur la douleur après une intervention chirurgicale au genou, les résultats sont partagés; aucune conclusion ferme ne peut être établie en raison de la grande variabilité des modalités d’intervention.

Pour ce qui est de la douleur musculosquelettique en général, la psychothérapie combinée avec la physiothérapie atténue la douleur et l’incapacité. Toutefois, ce constat ne s’applique plus lorsque la lombalgie, la cervicalgie, la douleur causée par le coup de fouet cervical et la douleur liée à l’arthrose sont étudiées séparément. La thérapie cognitivocomportementale se révèle bénéfique dans le soulagement de la douleur cervicale subaigüe, quoique les données probantes soient de faible qualité. Certaines données probantes indiquent que les thérapies cognitivocomportementales peuvent réduire l’incapacité et améliorer l’état fonctionnel de patients atteints de lombalgie subaigüe, surtout si elles s’accompagnent de physiothérapie et si elles sont personnalisées en fonction du contexte du patient; cependant, l’effet sur la disparition de la douleur est moins prononcé. L’ensemble de lignes directrices cliniques ne dit rien des psychothérapies dans le traitement de la lombalgie de courte durée; il recommande plutôt d’autres formes d’intervention non pharmacologique étant donné que la douleur disparaitra naturellement dans la plupart des cas.

De façon globale, les études retenues sont très hétérogènes en ce qui a trait aux modalités de psychothérapie et aux résultats mesurés, d’où la difficulté de les comparer et d’avoir une vue d’ensemble de l’effet des diverses psychothérapies sur différents types de douleur musculosquelettique. Néanmoins, les thérapies psychologiques, en particulier la thérapie cognitivocomportementale, exercent un certain effet bénéfique clinique dans le soulagement de la douleur à court terme et l’amélioration de l’état fonctionnel après une intervention chirurgicale ou dans le traitement de troubles musculosquelettiques lorsqu’elles sont combinées avec d’autres interventions visant à améliorer l’état fonctionnel comme la physiothérapie.