Le but de ce rapport est d'offrir aux intervenants du domaine des soins de santé au Canada une vue d'ensemble des renseignements concernant l'utilisation de l'épidémiologie des eaux usées, ou la surveillance des eaux usées, dans la détection des virus et des bactéries pathogènes.
Le rapport décrit la surveillance des eaux usées et son fonctionnement, résume les données probantes sur l'utilisation de cette méthode au Canada et ailleurs, et présente des considérations éthiques.
Ce rapport n'est pas une revue systématique et il ne comprend pas d'évaluation critique ou de résumé détaillé des résultats des études. Il ne vise pas à fournir de recommandations pour ou contre cette méthode.
Messages clés
Cette analyse prospective résume les renseignements disponibles sur l'épidémiologie des eaux usées, ou la surveillance des eaux usées, dans la détection des agents pathogènes qui causent des maladies transmissibles.
La surveillance des eaux usées peut détecter la présence d'agents pathogènes ou de substances chimiques dans le réseau d'égouts et permet ainsi la surveillance d'une vaste population au moyen d'un seul échantillon.
La surveillance des eaux usées est utilisée depuis des décennies, mais elle est devenue plus répandue depuis sa mise en œuvre partout dans le monde pour détecter le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), le virus à l'origine de la COVID-19. Au Canada, cette méthode est actuellement utilisée pour détecter le SRAS-CoV-2, le virus de la grippe et le virus respiratoire syncytial.
D'après des études menées au Canada et ailleurs, la surveillance des eaux usées peut être une méthode fiable pour détecter des agents pathogènes à l'échelle de la population.
À l'avenir, cette méthode pourrait servir au suivi de l'utilisation d'antibiotiques et de la résistance aux antibiotiques, à la détection de cancers dans la population, ou à l'évaluation de la prévalence d'autres infections au sein de groupes et de communautés.