L'acétate de glatiramère et l'interféron bêta 1a ou 1b dans le traitement du syndrome clinique isolé : efficacité clinique et lignes directrices

Détails

Fichiers
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1182-000

Question

  1. Quelle est l’efficacité clinique de l’acétate de glatiramère dans le traitement du syndrome clinique isolé?
  2. Quelle est l’efficacité clinique de l’interféron bêta 1a dans le traitement du syndrome clinique isolé?
  3. Quelle est l’efficacité clinique de l’interféron bêta 1b dans le traitement du syndrome clinique isolé?
  4. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l’acétate de glatiramère et de l’interféron bêta 1a ou 1b dans le traitement du syndrome clinique isolé?

Messages clés

La documentation publiée est avare de données probantes. Une revue systématique (RS) et un essai clinique comparatif randomisé (ECR) offrent des données probantes sur l’efficacité clinique du glatiramère et de l’interféron bêta 1a et 1b dans le traitement du syndrome clinique isolé (SCI). Un guide de pratique clinique fondé sur des données probantes renferme des recommandations pertinentes. Pour chacun des traitements, les données probantes se limitent à deux ECR, ce qui laisse entrevoir une absence de diversité des groupes de patients étudiés et une possibilité restreinte de métaanalyses valables. Trois des cinq ECR retenus dans la RS portent sur l’interféron bêta 1a, administré par la voie intramusculaire dans deux essais et par la voie sous-cutanée à deux doses dans l’autre. L’un des deux autres ECR porte sur l’acétate de glatiramère, l’autre sur l’interféron bêta 1b. Les fabricants de ces médicaments ont parrainé les études retenues et, à ce titre, ont pu avoir la possibilité d’influer sur le choix des patients, des comparateurs et des critères d’évaluation. D’ailleurs, des indications donnent à penser qu’il y a un biais de sélection des patients et une divergence entre la RS et l’ECR pour ce qui est des résultats présentés. Pour ces motifs entre autres, une grande prudence s’impose dans l’interprétation des résultats dont il est question ici. L’effet du traitement est évalué en fonction du délai de conversion en sclérose en plaques, du nombre relatif de nouvelles lésions cérébrales formées durant la période à l’étude, de la variation du volume des lésions présentes au début de l’étude et du taux d’abandon de traitement pour cause d’évènements indésirables. En général, l’acétate de glatiramère et l’interféron bêta à des doses précises freinent la conversion du SCI en sclérose en plaques avérée selon les critères diagnostiques cliniques ou selon les critères diagnostiques de McDonald et diminuent la formation de nouvelles lésions cérébrales. Les résultats ayant trait à l’innocuité sont favorables au glatiramère et à l’interféron bêta comparativement au placébo. Les auteurs ne disent rien de la signification statistique de ces effets et il n’y a pas non plus de comparaison directe entre des traitements de référence.Sur la foi de données probantes de quantité limitée provenant de quatre ECR, un groupe d’élaboration de lignes directrices a formulé des recommandations sur l’examen des avantages et des risques et sur la prescription des traitements modificateurs de la maladie, sur la surveillance des patients manifestant un SCI et sur l’arrêt de traitement.Aucune donnée probante n’a été relevée en ce qui a trait à l’incidence de la progression vers la sclérose en plaques avérée, la mortalité, l’hospitalisation, la qualité de vie, l’incapacité, le délai d’invalidité, la progression de l’invalidité à long terme ou la rechute. Aucune des études ne compare directement le glatiramère et les interférons bêta. Nous n’avons pas repéré de recommandations au sujet du passage d’un traitement à un autre en cas de SCI.