Le sugammadex dans la décurarisation du bloc neuromusculaire causé par le rocuronium chez les patients subissant une intervention chirurgicale : efficacité clinique

Détails

Fichiers
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1177-000

Question

  1. Quelle est l’efficacité clinique du sugammadex comparativement à la néostigmine après rocuronium chez les patients subissant une intervention chirurgicale?

Messages clés

Nous avons repéré trois revues systématiques et sept essais cliniques randomisés portant sur l’efficacité clinique du sugammadex comparativement à celle de la néostigmine pour décurariser le bloc neuromusculaire causé par le rocuronium. Les études, de qualité faible à élevée, ont été menées auprès d’adultes et d’enfants ayant subi différentes interventions chirurgicales et reçu différentes combinaisons de doses de rocuronium, de sugammadex, d’atropine et de glycopyrrolate. D’après des données probantes de qualité faible à élevée, le sugammadex serait associé à un temps de rétablissement plus rapide que la néostigmine après un bloc neuromusculaire, chez l’adulte comme chez l’enfant. Des données limitées de qualité variable indiquent en outre que, par rapport à la néostigmine, le sugammadex serait associé à un risque global d’effet indésirable inférieur, à moins de complications pulmonaires postopératoires, à moins d’anomalies postopératoires aux radiographies thoraciques, et à moins de cas de tachycardie.Des données probantes de qualité variables conduisent à différentes conclusions (selon certaines données, le sugammadex procurerait un effet bénéfique; selon d’autres, les deux agents décurarisants reviendraient au même) pour ce qui est des résultats suivants : bloc neuromusculaire résiduel, délai d’extubation, nausées et vomissements postopératoires, sècheresse buccale, bradycardie, et durée du séjour en unité postopératoire. Il y a également des données limitées de qualité faible à élevée portant à croire que le sugammadex et la néostigmine sont équivalents en ce qui a trait à la recurarisation postopératoire, à la qualité générale du rétablissement, à l’incidence de pneumonie ou d’atélectasie, aux effets indésirables graves combinés, au besoin de ventilation artificielle, au risque de bronchospasmes et aux cas de dépression respiratoire.Selon une étude de qualité moyenne, on dénombre plus de cas d’hypoxémie chez les patients traités par le sugammadex que chez ceux traités par la néostigmine, toute proportion gardée. En conclusion, des données hétérogènes indiquent que l’efficacité clinique du sugammadex après rocuronium est soit meilleure, soit semblable, à celle de la néostigmine. Cependant, un effet indésirable est plus courant avec le sugammadex qu’avec la néostigmine.