Les préparations de buprénorphine dans le traitement du trouble de consommation d’opioïdes en milieu correctionnel

Diverses préparations de buprénorphine, notamment en injection retard ou par voie transmuqueuse en comprimé ou en pellicule, sont utilisées dans le traitement du trouble de consommation d’opioïdes. Une analyse de l’environnement a été menée pour examiner l’accessibilité de ces préparations en milieu correctionnel. Une enquête auprès de 29 personnes, représentant des établissements correctionnels ou des autorités sanitaires au Canada, a révélé que tous ces milieux offraient l’injection retard, mais que le comprimé ou la pellicule par voie transmuqueuse n’étaient pas offerts partout. Habituellement, l’admissibilité à un traitement par agonistes des opioïdes exige un diagnostic, un résultat positif à l’analyse d’urine ou une prescription. L’amorce du traitement dépend des symptômes de sevrage ou des risques de rechute. La posologie varie entre les provinces et les territoires, et le passage d’une préparation à l’autre se fait parfois plus rapidement que ce qui est recommandé. L’administration du médicament est supervisée; dans certaines régions, il existe des plans de transition après la remise en liberté. Si la préparation en injection retard sert à réduire le risque de détournement, l’inconfort lié à l’injection limite son acceptation. La pellicule transmuqueuse n’est quant à elle pas associée à la réduction du détournement attendue. Les répondants insistent sur l’importance de la participation des patients aux décisions thérapeutiques.