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Les sous-ministres lancent un appel à la mobilisation des patients comme moyen de transformation des soins de santé

Le Symposium de l’ACMTS 2018 a officiellement été lancé à Halifax avec une table ronde réunissant des hauts dirigeants en matière de politiques en santé qui ont discuté d’une vaste gamme d’enjeux, dont la crise canadienne des opioïdes et la façon dont nous pouvons améliorer l’accès aux soins de santé pour les populations autochtones.

« Nous voyons un mouvement en croissance constante dans les communautés autochtones de tout le pays qui revendiquent leur droit à jouer un rôle dans la gestion et la prestation des services », a affirmé Keith Conn, sous-ministre adjoint par intérim, Opérations régionales, Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits. « Nous avons des preuves solides indiquant que lors de telles situations, de meilleurs résultats en santé surviennent. »

Dans sa description de certains des changements positifs qui se sont produits à ce jour, M. Conn a mentionné le transfert, survenu en 2013, de l’ensemble de l’infrastructure de la santé des Premières Nations de la Colombie-Britannique de Santé Canada vers la Régie de la santé des Premières Nations de la Colombie-Britannique.

« Ce fût une transformation complète, où (la Régie de la santé des Premières Nations de la Colombie-Britannique) gère les politiques, la mise en œuvre des programmes, effectue une refonte, on pourrait même dire une décolonisation des services en soins de santé », a ajouté M. Conn.

La nécessité de collaboration entre tous les paliers gouvernementaux, les prestataires de soins de santé et les patients étaient un thème récurrent lors de la table ronde; les sous-ministres ont ciblé la rétroaction des patients comme un élément essentiel du progrès. John Abbott, sous-ministre de la santé et des services communautaires de Terre-Neuve-et-Labrador, a invoqué les efforts de l’ACMTS dans l’inclusion de la voix des patients comme étant un exemple à suivre dans l’ensemble des systèmes de santé.

« D’après mon expérience, et selon les articles que j’ai lus, lorsque les patients sont dans une pièce avec des cliniciens et d’autres intervenants, la nature des conversations change », affirme M. Abbott. « Plusieurs d’entre nous, dans nos provinces et territoires, prétendons y porter un intérêt, mais nous devons réellement en faire plus pour porter la voix et l’expérience des patients à tous les niveaux. »

Bien que la table ronde se soit surtout concentrée sur les moyens que le Canada pourrait et devrait prendre pour mieux utiliser les preuves et améliorer la prestation des soins de santé ainsi que les résultats, le fait de mettre fin à la crise actuelle des opioïdes demeure un enjeu important pour les sous-ministres. 

« Je pense qu’il est trop tôt pour dire si nous pouvons mettre fin à cette crise (des opioïdes). Il est certain que le nombre de décès continue d’augmenter et, en Alberta et en Colombie-Britannique, nous n’avons assurément pas encore vu de baisse », a dit M. Sussman. « Je pense que nous ne comprenons pas encore toute la complexité du problème et que cela va prendre du temps. »

En discutant des enjeux dans le combat contre la crise des opioïdes, le groupe de discussion a mentionné que les domaines d’actions importants étaient la mise en marché des produits, l’éradication des causes sous-jacentes de l’utilisation des opioïdes et une vigilance pour que la prescription des opioïdes par tous les médecins soit adéquate.