Sommaire – ICIM 2019-2020

Cet inventaire a pour but de recenser les pratiques et les développements actuels en matière d’approvisionnement, de distribution, d’opérations techniques et d’utilisation générale à des fins cliniques de l’équipement d’imagerie avancée. Il s’agit de la troisième édition de l’Inventaire canadien d’imagerie médicale (ICIM) depuis que l’ACMTS a repris la collecte de données en 2015. De 2003 à 2012, les données sur les technologies d’imagerie au Canada étaient recueillies par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

Méthodologie

Une enquête en ligne ainsi que les renseignements de valideurs territoriaux et provinciaux, de rapports de pairs examinateurs et de recherches documentaires nous ont permis de recueillir des données sur les six modalités d’imagerie suivantes :

  • TDM;
  • IRM;
  • Tomographie par émission monophotonique (TEMP);
  • TEP-TDM;
  • TEP-IRM;
  • TEMP-TDM.

L’enquête a débuté le 27 novembre 2019 et la collecte de données a officiellement pris fin le 11 février 2020. Nous avons invité les répondants à mettre à jour les données associées à leur établissement (à partir des données sauvegardées des éditions précédentes) ou, s’il n’y avait aucune entrée existante, à remplir le questionnaire. Les données globales ont été révisées par des valideurs désignés régionaux et provinciaux, qui y ont ajouté des corrections et un complément d’information avant leur entrée dans la base de données. Nous avons également offert la possibilité à certains intervenants et répondants de réviser le rapport dans le cadre de la rétroaction des parties prenantes.

Résultats

Les conclusions de ce rapport sont basées sur les données de 455 établissements. Au moins 244 établissements nous ont envoyé une mise à jour ou une nouvelle réponse. Les valideurs provinciaux et territoriaux nous ont fourni des renseignements sur des établissements de santé publics qui n’ont pas répondu à l’enquête. La majorité des établissements sont publics; 73 % des établissements sont situés en zone urbaine, 24 % en zone rurale et 2 % en région éloignée.

Tomodensitométrie

  • En tout, nous avons dénombré 549 appareils de TDM au Canada; il y en avait 484 en 2010. Toutes les provinces et tous les territoires ont au moins un appareil, mais c’est en Ontario et au Québec qu’on en retrouve le plus grand nombre, puis en Colombie-Britannique et en Alberta. Les trois territoires ont un appareil chacun. 
  • Lors du dernier exercice financier, environ 5 419 821 examens de TDM ont été effectués au Canada comparativement à 4 122 158 en 2010, soit l’équivalent de 143,4 examens par millier d’habitants, une hausse par rapport à 121,9 en 2010.
  • Selon les projections démographiques et l’utilisation actuelle, la quantité d’examens de TDM devrait augmenter de 18 % au cours des 20 prochaines années.
  • Les appareils de TDM fonctionnent en moyenne 80,5 heures par semaine et 12,6 heures par jour. La plupart sont utilisés la fin de semaine. Diverses disciplines y ont recours : le quart du temps d’utilisation est alloué au domaine de l’oncologie, après quoi viennent la neurologie, les examens hépatobiliaires et les examens respiratoires.
  • Lorsqu’on compare son nombre d’appareils de TDM par habitant avec celui des autres pays ayant fourni cette information à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Canada se situe dans le quart inférieur. En ce qui a trait au nombre d’examens par habitant, le Canada se retrouve en milieu de tableau.
  • Les médecins utilisent des outils d’aide à la décision clinique lors de 61 % des examens de TDM demandés au point d’intervention.
  • Le tiers des appareils de TDM ont 5 ans ou moins, 28 % ont de 6 à 10 ans, 27 % ont de 11 à 15 ans et 5 % ont de 16 à 20 ans.
  • Près de la moitié des appareils de TDM produisent 64 projections ou images en coupes transversales et près du quart en produisent 128. Plus des trois quarts des appareils de TDM intègrent des techniques de reconstruction d’image pour la réduction des doses, 88 % sont munis de systèmes de contrôle pour la gestion des doses et 95 % enregistrent la dose de rayonnement émise à l’examen.

Imagerie par résonance magnétique

  • Nous avons recensé 378 appareils d’IRM en tout au Canada, contre 281 en 2010. Toutes les provinces et un territoire en comptent au moins un. L’Ontario et le Québec en possèdent le plus grand nombre, puis en Colombie-Britannique et en Alberta. Le Yukon et l’Île-du-Prince-Édouard possèdent un seul appareil.
  • Environ 2 330 223 examens d’IRM ont été effectués au Canada lors du dernier exercice financier, comparativement à 1 434 499 en 2010, soit l’équivalent de 61,6 examens par millier d’habitants, une hausse par rapport à 42,4 en 2010.
  • Selon les projections démographiques et l’utilisation actuelle, la quantité d’examens d’IRM devrait augmenter de 20 % au cours des 20 prochaines années. 
  • Les appareils d’IRM fonctionnent en moyenne 87,8 heures par semaine et 14,1 heures par jour. Plus de la moitié sont utilisés la fin de semaine. Diverses disciplines y ont recours : la moitié de son temps d’utilisation se partage entre les examens neurologiques et musculosquelettiques, après quoi viennent les examens oncologiques et hépatobiliaires.
  • Lorsqu’on compare son nombre d’appareils d’IRM par habitant avec celui des autres pays qui ont rapporté cette information à l’OCDE, le Canada se situe dans le tiers inférieur. En ce qui a trait au nombre d’examens par habitant, le Canada se retrouve en milieu de tableau.
  • Les médecins utilisent des outils d’aide à la décision clinique lors de 18 % des examens prescrits au point d’intervention.
  • Moins du tiers des appareils d’IRM ont 5 ans ou moins, 26 % ont de 6 à 10 ans, 26 % ont de 11 à 15 ans et 10 % ont de 16 à 20 ans.
  • La majorité (80 %) des appareils d’IRM ont une intensité de champ de 1,5 tesla.

Tomographie par émission de positons combinée à la tomodensitométrie ou tomographie par émission de positons

  • Nous avons recensé 57 appareils de TEP-TDM en tout au Canada, contre 40 en 2010. Neuf provinces en possèdent au moins un. C’est en Ontario et au Québec qu’on en retrouve le plus grand nombre.
  • Environ 125 775 examens de TEP-TDM ont été effectués au Canada lors du dernier exercice financier, soit l’équivalent de 3,4 examens par millier d’habitants.
  • Selon les projections démographiques et l’utilisation actuelle, la quantité d’examens de TDM devrait augmenter de 16 % au cours des 20 prochaines années.
  • Les appareils de TEP-TDM fonctionnent en moyenne 43,4 heures par semaine et 9 heures par jour. La plupart ne sont pas utilisés la fin de semaine. Ils sont principalement utilisés pour les examens d’oncologie (79 %), suivis par ceux de cardiologie et de neurologie.
  • Lorsqu’on compare son nombre d’appareils de TEP-TDM par habitant avec celui des autres pays qui ont rapporté cette information à l’OCDE, le Canada se situe dans le tiers inférieur. En ce qui a trait au nombre d’examens par habitant, le Canada se retrouve sous la barre des 50 %.
  • Les médecins utilisent des outils d’aide à la décision clinique lors de 26 % des examens de TEP-TDM prescrits au point d’intervention.
  • Près du quart des appareils de TEP-TDM ont 5 ans ou moins, 28 % ont de 6 à 10 ans et 33 % ont de 11 à 15 ans.
  • La moitié des appareils de TEP-TDM produisent 16 coupes. La majorité des appareils (90 %) sont munis d’un système de contrôle pour la gestion des doses et 86 % des appareils enregistrent la dose de rayonnement émise à l’examen.
  • Les isotopes les plus couramment utilisés en oncologie sont le fluor-18–fluorodésoxyglucose (18F-FDG), suivi par le fluorure de sodium marqué au fluor-18 (18F-NaF).
  • Le tiers des établissements possédant des appareils de TEP-TDM ont accès à un cyclotron à proximité pour la génération de radio-isotopes.

Tomographie par émission de positons combinée à l’imagerie par résonance magnétique

  • En tout, 5 appareils de TEP-IRM ont été recensés au Canada : 4 en Ontario, 1 en Alberta.
  • Comme la TEP-IRM n’est utilisée qu’à des fins de recherche, nous n’avons pas de données concernant les examens ou l’utilisation clinique.

Tomographie par émission monophotonique

  • En tout, 305 appareils de TEMP ont été recensés au Canada, une baisse par rapport à 618 en 2010 (y compris les gammacaméras). Neuf provinces en possèdent au moins un. C’est en Ontario et au Québec qu’on en retrouve le plus, puis en Alberta et en Colombie-Britannique.
  • Comme les données pour les examens de TEMP seulement n’étaient pas disponibles pour toutes les provinces, les examens sont regroupés dans la section sur la TEMP-TDM. Les données concernant les examens de 2010 ne sont pas disponibles.
  • Les appareils de TEMP fonctionnent en moyenne 43,8 heures par semaine et 8,9 heures par jour. Une minorité d’appareils fonctionne la fin de semaine. Ils servent principalement aux examens cardiaques (36 %), puis aux examens oncologiques et musculosquelettiques.
  • La plupart des médecins n’ont pas recours à un outil d’aide à la décision clinique lors d’un examen de TEMP demandé au point d’intervention.
  • Le tiers des appareils de TEMP ont de 11 à 15 ans, 28 % ont de 16 à 20 ans, 17 % ont de 6 à 10 ans et 5 % ont 5 ans ou moins.
  • Les trois quarts des appareils comportent deux têtes de détection et le quart est réservé à la cardiologie.

Tomographie par émission monophotonique combinée à la tomodensitométrie

  • En tout, 271 appareils de TEMP-TDM ont été recensés au Canada, une hausse par rapport à 98 en 2010. Toutes les provinces ont au moins un appareil. L’Ontario et le Québec en possèdent le plus grand nombre, suivis de l’Alberta et de la Colombie-Britannique.
  • En tout, 1,2 million d’examens de TEMP ou de TEMP-TDM ont été effectués au Canada.
  • Selon les projections démographiques et l’utilisation actuelle, une hausse de 13 % de la quantité d’examens de TEMP et de TEMP-TDM est prévue au cours des 20 prochaines années.
  • Les appareils de TEMP-TDM fonctionnent en moyenne 45,6 heures par semaine et 9 heures par jour aux établissements sondés. Une minorité d’appareils fonctionne la fin de semaine. Ils sont principalement utilisés lors des examens cardiaques (33 %), puis des examens musculosquelettiques et oncologiques.
  • La plupart des médecins n’ont pas recours à un outil d’aide à la décision clinique lors d’un examen de TEMP prescrit au point d’intervention.
  • Près de la moitié des appareils de TEMP-TDM ont 5 ans ou moins, 25 % ont de 6 à 10 ans et 24 % ont de 11 à 15 ans.
  • Presque tous les appareils comportent deux têtes de détection, les deux tiers sont munis de systèmes de contrôle pour la gestion des doses et 67 % des appareils enregistrent la dose de rayonnement émise à l’examen. Plus des deux tiers intègrent des techniques de reconstruction d’images pour la réduction des doses de rayonnement.

Système d’archivage et de transmission d’images

  • Près du tiers (30 %) des établissements ont un réseau de système PACS à proximité ou à même l’établissement, 30 % ont accès à un réseau régional et 39 % à un réseau provincial.
  • Presque tous les établissements permettent l’accès aux images du système PACS à l’extérieur du département d’imagerie, et les deux tiers permettent l’accès à d’autres établissements de leur système de santé provincial.
  • Certains établissements dotés d’un système PACS dans un même secteur pourraient être dans l’impossibilité de se transmettre des images s’ils font partie de réseaux aux protocoles distincts.

Pertinence de l’imagerie

  • La plupart des établissements d’imagerie (84 %) disposent de processus d’évaluation de la pertinence des requêtes; l’examen par un radiologiste est le plus fréquent.

Limites

  • Pour des questions pratiques, nous nous en sommes tenus à six modalités d’imagerie spécialisées pour cette édition du questionnaire et avons omis d’autres modalités plus courantes et répandues (radiographie par rayons X, échographie).
  • Comme notre liste d’établissements utilisant de l’équipement d’imagerie est incomplète et que la participation à l’enquête se fait sur une base volontaire, nous ne pouvons garantir que tous les établissements ou départements possédant des modalités aient été contactés ou qu’ils soient représentés.
  • Pour certaines questions d’enquête, les données étaient disponibles pour un nombre restreint d’établissements.